Un pavé lardé de coquilles recyclées pourrait permettre de drainer nos villes menacées par l’artificialisation des sols tout en renflouant nos nappes phréatiques.
L’écopavé drainant VECOP est une véritable passoire et une aubaine écologique. Son béton incorpore des éclats de coquilles Saint-Jacques et de pétoncles, des déchets.
La crépidule qui est super-résistante avec une forme plus intéressante encore que celle des pétoncles est idéale. Les Crepidula fornicata, des berlingots nuisibles et invasifs pourraient donc trouver un nouveau débouché et devenir utiles à la collectivité.
De 30% à 50% d’économie de granulats et de sable
Au final, ce béton aéré, alvéolé, léger, poreux, filtrant… se fabrique avec une formulation allégée de 30% à 50% en granulats. Il est aussi plus économe en sable. Le produit final est destiné à des zones à faible trafic : parkings, bordures, trottoirs ou rues piétonnes.
La bétonisation imperméabilise les villes avec deux effets destructeurs :
- L’effet parapluie perturbe le cycle naturel de l’eau, l’empêche d’entrer dans le sol et de remplir les nappes phréatiques.
- L'effet entonnoir provoque un déversement vers les stations d’épurations... qui en cas de saturation sont délestées dans les rivières, (eaux usées comprises).
Sa performance est donc comparable à celle du béton drainant Tarmac, coutant soit 25 à 30 euros le m².
Comme tous les matériaux poreux, l'écopavé VECOP est sensible aux cycles de gel-dégel mais peut néanmoins résister jusqu’à 130 cycles de -18° à +20°C en 24h, selon ses concepteurs. Il est conçu pour des régions tempérées, avec des jours de neige inférieur à moins d’une quinzaine de jours.
Retour à la mer ?
Le laboratoire de recherche des matériaux de l'ESICT Caen planche également sur une autre utilisation du béton coquillage, pour des récifs artificiels cette fois.
Pour le moment, les parpaings ressemblent à des parallépipèdes creux, des sortes de moules à gaufre rectangulaires. Mais l'équipe prévoit de travailler avec une imprimante en 3D pour fabriquer des formes plus complexes, des volumes arrondis, plus organiques, plus larges ou au contraire fourmillant de petites alvéoles propices à la colonisation d’espèces très diversifiées.
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