Ils réinventent l’eau potable | SOPSA Plomberie
Tour d’horizon des innovations qui pourraient bien changer le monde.
Grâce au filtrage naturel
En 2017, plus de 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, droit pourtant fondamental.
Les nouveautés technologiques en matière d’assainissement se multiplient. Elles poursuivent la même ambition: permettre aux populations victimes du manque
d’eau de maîtriser les outils du progrès.
Ce bidon à roulettes, réutilisable et facile d’utilisation, a des airs de boîte aux lettres. Safe Water Cube, ou «cube d’eau potable». Il est né de la
rédemption d’un ingénieur nantais, Jean-Paul Augereau, en voyage d’affaires à l’étranger, il contracte une septicémie en buvant de l’eau infestée,
manque de mourir et remet sa vie en question. Un travail avec un coach lui donne envie de «redonner quelque chose aux gens».
Le Bénin, le Sri Lanka et le Sénégal ont reçu les premiers Safe Water Cube, il y a un an. A l’automne passé, les cubes ont poussé en Haïti, dévastée par
l’ouragan Matthew.
Un «Cube» coûte 5900 francs, montage compris. La vente est totalement exclue. Depuis janvier, une quarantaine de cubes ont été installés à travers le monde.
Plus de 500 autres sont en préparation.
Innovant, le système tire pourtant ses racines des pratiques ancestrales des autochtones des îles Canaries. Au Maroc, l’ONG Dar Si Hmad développe le projet
depuis dix ans dans la région sèche de l’anti-Atlas, caractérisée par un climat tropical du désert. Les changements climatiques y ont aggravé la sécheresse.
Menée par des femmes, l’ONG gère 600 m2 de filets et le premier observatoire du brouillard au monde, au sommet de la montagne Boutmezguida. L’eau récoltée
alimente cinq villages. Le projet de recherche en cours souhaite inclure huit nouveaux villages et s’étendre dans d’autres régions souffrant du manque
d’eau.
Le Prix Elan des Nations Unies pour le changement climatique, décerné par l’ONU, a récompensé l’ONG en septembre passé. Pour l’originalité du projet mais
aussi pour son ancrage dans la société locale.
Si les jeunes hommes de la région sont formés à la construction des filets, les femmes sont les principales impliquées, dans la continuité de la tradition
marocaine des «gardiennes de l’eau».
L’initiative SwissBlueTec Bridge, lancée par la Direction du développement et de la coopération, accorde prêts sans intérêts et soutien technique aux PME
suisses disposant de prototypes fonctionnels dans le domaine de l’assainissement de l’eau. Les projets doivent être uniques, dans leur modèle d’affaires
ou dans leur technologie.
Sur la base d’appels à propositions, huit programmes ont déjà été financés, après examen par un jury d’experts. L’un d’entre eux, Swiss Intech, a fait
la liaison Kinshasa – La Tour-de-Peilz. Sa pompe mobile, capable de récolter jusqu’à 240 litres d’eau par heure et actionnée par l’énergie solaire,
s’est implantée dans plusieurs villages congolais, en partenariat avec des acteurs locaux. A l’heure actuelle, 110 000 personnes ont bénéficié des
projets lancés par Swiss Bluetec Bridge.
Pour en savoir plus sur l’eau potable, contactez SOPSA Plomberie.