​Pour l’ONU, les eaux usées sont le nouvel or noir | SOPSA Plomberie

18 Avril 2017


Pour l’ONU, les eaux usées sont le nouvel or noir | SOPSA Plomberie

 

VIDEO. Réutiliser les eaux usées fait figure de priorité aux yeux des Nations unies.

Des pays, tel Singapour, les recyclent même en eau potable.

Les eaux usées, le nouvel or noir ? C'est en tout cas le titre du rapport publié par l'Organisation des Nations unies (ONU) à l'occasion de la journée mondiale de l'eau ce mercredi. Aujourd'hui, les pays à faible revenu ne traitent en moyenne que 8 % de leurs eaux usées avant leur rejet, contre 70 % dans les pays à haut revenu. La pollution et le stress hydrique plaident pour, au minimum, la dépollution des eaux usées avant leur rejet et, mieux encore, leur utilisation. Car elles sont une ressource.

 

Les techniques de traitement permettent aujourd'hui de récupérer des nutriments (phosphore, nitrates...) dans les eaux d'égouts ou les boues d'épuration. La Suisse impose d'ailleurs déjà la récupération du phosphore. Les substances organiques des eaux usées peuvent aussi, par fermentation, produire du biogaz. Au Japon, le gouvernement s'est ainsi donné comme objectif la récupération de 30 % d'énergie à partir des eaux usées d'ici à 2020.

 

Les eaux usées peuvent aussi être tout simplement... réemployées en tant qu'eau. C'est notamment l'enjeu sur les rives sud et est de la Méditerranée, parmi les régions les plus pauvres en eau au monde, où « plus de 180 millions de personnes auraient un accès restreint à l'eau et 60 millions supplémentaires sont confrontées au stress hydrique », alerte l'Union pour la Méditerranée.

 

Mais ce réemploi, ou « re-use », a encore du chemin à faire. Dans le domaine industriel, le réemploi peut se faire dans les processus de refroidissement ou de chauffage. Toutefois, le réemploi le plus courant est agricole. Au moins 50 pays le pratiquent, sur une superficie estimée à 10 % de toutes les terres irriguées, mais avec des problèmes sanitaires, car les eaux usées ne sont pas toujours traitées, note l'ONU, pour qui « le défi consiste donc à passer de l'irrigation informelle à une utilisation sécuritaire ».

 

Vidéo : L'eau, cette ressource de plus en plus rare

 

Boire de l'eau recyclée
En Israël, près de la moitié des terres irriguées le sont avec une eau recyclée. En Amérique latine, le traitement des eaux usées a presque doublé depuis la fin des années 1990 et utilise entre 20 et 30 % des eaux collectées dans les réseaux urbains d'égout. Cela économise l'eau, mais aussi les engrais chimiques.

 

Correctement traités, certains types d'eaux usées peuvent aussi servir à la consommation humaine en alimentant le réseau d'eau potable, souvent en complément « d'eau vierge ». Les habitants de Singapour ou de la ville de San Diego (Etats-Unis) boivent ainsi une eau recyclée. Reste à lever les barrières psychologiques. En France, où cela ne coule pas de source, si l'on peut dire, le préfet et le syndicat départemental Vendée Eau ont pourtant réfléchi l'an passé à une expérience consistant à relier une station de traitement des eaux usées à une retenue d'eau (la Vendée fait régulièrement face, l'été, à un manque d'eau potable). De l'eau coulera sous les ponts avant que ce type de « re-use » soit accepté, mais les choses avancent.

 

POUR LIRE L’ARTICLE COMPLET DE MYRIAM CHAUVOT.
Pour en savoir plus, contactez SOPSA Plomberie.

 

 


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